Il était une fois un homme pauvre qui avait pour voisin un
richissime. Eh alors, un génie sensible à sa misère lui apparut et lui
dit : « mon fils, je suis très sensible à ta misère. J’ai décidé de
te donner toutes les richesses que tu me demanderas. Tu auras tout ce que tu
veux sur le champ, si tu me le demandes. » Le pauvre homme était très
heureux. Enfin il allait être riche. Il jubilait, pensant à tout ce qu’il
allait demander. Le génie apporta toutefois une précision : « tu
auras tout ce que tu vas me demander, seulement je vais donner le double de ce
que je vais te donner à ton voisin. A cette précision, notre homme parut triste
tout d’un coup. Il murmura : « donner à mon voisin le double de ce
que je vais demander, il est déjà riche si demande de l’argent, il en aura
d’avantage ; quelle désastre ! » Le pauvre homme réfléchit un
instant et s’exclama : « Génie, crève-moi un œil. »
Moralité, la vie au rétroviseur. On surveille. Qui
avons-nous dépassé ? Qui est derrière nous ? Surtout qui veut nous
dépasser ?
Cet esprit aurait eu un côté positif si cette concurrence se
déroulait sur des bases saines : le voisin travaille huit heures par jour,
je m’engage à travailler seize heures pour avoir plus de biens que lui. Hélas !
Ce côté, efforts intellectuels ou physiques n’intéresse personne aujourd’hui c’est ôtes-toi pour que je m’y mette.
Cette histoire banale traduit un état d'esprit, celui qui est à l'origine de bien de drames dans nos maisons, dans nos familles, dans nos services: vivre par rapport aux autres.
Alors je propose ceci : « Pousse ton voisin, il
avance et tu avances aussi, mais si tu le tires par derrière, il recule et tu
recules aussi ; s’il doit tomber, c’est d’abord toi qui tombes et il tombe
ensuite sur toi. »
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