Au cours d’un voyage en Belgique,
un encadreur d’enfants de rue du Bénin découvre la misère de certains blancs.
Stupéfait, il décide une fois de retour au pays d’organiser des campagnes de
dons à leurs profits.
Dans un angle de rue, Léopold
rencontre un mendiant qui lui tend la main mais un blanc ne demande pas la
charité lui répond Léopold.
Le soir du même jour, à la sortie
d’un salon de thé, cette belle blanche mendie elle aussi?, demande Léopold
et à ses amis.
Le lendemain à la sortie d’un
métro, c’est un artiste, guitare accroché au cou et son chapeau à ses pieds qui
récolte des fonds.
A la descente du métro dans un
coin de la gare, se trouvait un vieux qui grelottait de froid, et pour se
réchauffer, se servait de tas de cartons pour se couvrir.
Léopold n’en revient vraiment
pas, il venait de faire une découverte stupéfiante. Celle d’un monde de« blancs
pauvre ».
Pour Joseph l’encadreur, ce sont
des faits quotidiens, il en voit tous les jours des pauvres dormants sous des tunnels,
dans les coins de rues sans vêtements chauds, sans couvertures, sans
chaussures…
Et puis ce sont surtout des
blancs, des ressortissants des pays qui nous viennent en aide.
Mes compatriotes ne croiront
jamais qu’il y a ici aussi des clochards, grelottant sous le froid sur des
trottoirs!
Pour faire effet auprès de ses
compagnons, Léopold se retire du groupe pour donner quelque chose puisqu’il a
un peu d’argent, son maigre argent de poche.
Tirant leçon de ce voyage,
Léopold monte une équipe de volontaire pour aller demander de l’aumône afin
d’aller en aide à ses pauvres blancs.
Déception : « Pour les
donateurs comme pour les copains de Léopold, le pays du blanc l’a rendu fou,
Léopold ne bénéficie plus de toutes ses facultés, le froid de là-bas lui est
monté à la tête.
Ses amis lui reprochent son
séjour au pays des blancs.
J’avais comme l’impression qu’ils
commençaient tous à me rejeter surtout que j’étais le seul à être choisi pour
ce voyage nous dit Léopold.
De cette expérience, je retiens
parmi tant d’autre réactions, celle de la vendeuse de fruits qui me dit lorsque
je lui ai tendu le plat en lui avançant comme argument que c’est pour les
blancs qui souffrent en Europe, elle me dit : ce n’est pas les blancs qui
doivent nous aider ? Tu ferais mieux d’aller te trouver du travail !
Que dirions nous du village de
Sanankoroba, un village malien qui après le passage de la tempête de verglas
qui s’était abattue sur le Québec dans l’Est du Canada en 1997, s’était
mobilisé pour leur faire parvenir un don de 400 FF.
Malgré la tourmente, ce don de ce
village d’à peine 4000 habitants n’est pas passé inaperçu dans les médias
québécois.
Ils sont conscient que le montant
est symbolique… Mais pour les québécois, il est significatif
‘’L’une des sagesses mandingue
dit que si on n’est pas capable de partager le peu qu’on a aujourd’hui, on ne
saurait se départir demain, pour les autres, d’un centime du trop qu’on aura’’.
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