SOS enfants de rue





On les voie dans presque toutes les rue des grandes villes à Parakou, à Mallanville, à Karimama et de plus en plus à Cotonou.
Ils sont de plus en plus nombreux ses jeune dont l’âge varie entre 4 et 15 ans ; signe distinctifs habits déchirés, pas toujours propre ; les boîtes en bandoulière.
Ils sont pour la plus part, des élèves des écoles coraniques.
Les enfants Talibés comme on les surnomme constituent le plus gros lot des mendiants dans les villes. Leurs lieux de travail, les maisons, les maquis, les carrefours. Certains parmi eux sont accusés d’être à tord ou à raison des voleurs.
Selon certains ils travaillent pour la survie du maître coranique. Le mot d’ordre : Si c’est l’argent, c’est pour moi mais si c’est la nourriture c’est pour vous.
Nous sommes à Malanville ville frontalière du Bénin, située sur la rive droite du fleuve Niger. 
Malanville accueille depuis un certain nombre d’années, une foule impressionnante de maître coranique  venus des pays limitrophes tels le Niger et la République fédérale du Nigéria.
Leurs élèves sont d’origines diverses : le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, le grand voisin de l’Est le Nigéria.
Nous sommes dans un restaurent populaire, René, un enseignant en transit a acheté du riz et de la viande, le temps pour lui de se laver les mains, son plat s’est volatilisé.

René ne comprend rien et pourtant se sont des gestes biens connus des habitués des maquis populaires. René vient tout simplement d’être victime de la main magique d’un talibé.
Ces enfants « dits talibés » on les voie dans le marché qui s’adonnent au colportage.
Amadou D. maître coranique ne nie pas les faits pour lui, les sous que lui amènent ses élèves sont utilisés pour leur alimentation.
 La prise en charge des enfants selon Rasack O.lui même maître coranique ne s’aurait justifié que ses enfants soient utilisés pour la mendicité. Dieu qui nous a confié cette charge ne nous abandonnera pas, il pourvoira à nos besoins.
 Les talibés sont bien organisé, c’est un groupe hiérarchisé. HAMA Z. un des responsables nous explique : « à la fin de la journée, je fais le point de nos recettes et je procède à la répartition.
C’est un marché nous dit Aziz MOSSI, Socio- anthropologue et chercheur : « où, l’enfant peut aller les poches vides et le soir se retrouver avec 1000, 2000 CFA voire plus et du coup son objectif premier d’apprentissage de la science coranique est abandonné progressivement et il n’est pas rare de les voir développer des attitudes à l’activité commerciale ».
Dans ce marché, les plus chanceux s’en sortent mais le plus grand nombre végète dans la drogue, le grand banditisme.
Mais qui sont t-ils ses enfants talibés ?
Les talibés sont des enfants dont « la vie n’a pas sourit », ses sont des enfants qui se retrouvent la plus part du temps dans les écoles coraniques après qu’ils aient perdu leurs parents, des enfants dont les parents sont divorcés, des enfants maltraités mais également des enfants qui sont volontairement envoyés par leurs parents.
Ces enfants doivent assurer très tôt les mêmes tâches que les adultes, si bien que les adultes oublient que ce sont encore des enfants qui devraient être pris en charge, protégés et qui n’ont ni l’esprit, ni l’intelligence des grandes personnes.
Et lorsqu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs tâches, les enfants subissent différentes formes de violence.
Dans une Afrique rattrapée par l’individualisme et le manque des principes de solidarités, il faut développer des programmes tels la nourriture contre l’éducation, former et mettre au travail les conseillers de familles.
En ratifiant, en 1990, la Convention relative aux droits des enfants, dont l’article 19 stipule que l’enfant a le droit d’être protégé contre toute forme de violence, nos pays ont franchi un pas. Reste qu’ils se donnent réellement les moyens et la volonté politique d’appliquer cette Convention pour redonner à tous les enfants en général et des talibés en particulier la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre.



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