Enfants mendiants, quel avenir









Bonjour missié… un peu d’argent pour manger… j’ai fin… pardon missié. Comment t’appelles-tu ? Mouss missié ! Au même moment un cri retentit à quelques mètres de là : « Moustapha la suite de l’interpellation se passe dans une langue que je ne comprend pas.
Le jeune Mouss va rejoindre un couple d’adultes qui lui inflige une correction comme pour dire : « pas de dialogue avec les usagers, seulement de l’argent ». Tout se passe sous le regard des usagers en stationnement.
Ils sont de plusieurs nationalités ses jeunes qui échouent dans les rues de Cotonou, ils vivent en groupe de mendicité, de vols, au mieux de petits boulots, sous le regard de leur famille.
Si vous êtes des habitués de la ville de Cotonou et si vous fréquentez le grand carrefour de Saint Michel, vous avez de fortes chances de tomber sur l’un d’eux.
Les plus jeunes vous accostent en général, le regard implorant, mimant la faim. Si vous faites semblant de les ignorer, ils s’accrochent à vous.
Ils sont des centaines d’enfants entre quatre et six ans, presque tous des maures à avoir élu domicile aux ronds- point de nos grands carrefours.


Généralement, les parents des enfants mendiants ne savent pas où leurs enfants ont échoué mais pour cette catégorie de mendiants qui traînent dans les rues de Cotonou, ils sont sous surveillance.
Des familles qui dorment à la belle étoile dans les rues de Cotonou. Pendant la période pluvieuse, elles trouvent refuge sous les devantures des baraques ou dans les maquis de rues.
Unis par leur langue le fufuldé, ils sont solidaires, ils se partagent les dons de nourritures, de vêtements et gare à vous si vous vous en prenez à l’un d’entre eux, ils savent faire front face à l’adversité.
Ils sont aussi forts dans les petits boulots tels laver les voitures, pousser les motos qui tombent en panne, nettoyer les pares brises de véhicules.
Ils sont des lèves tôt et des couches tard. Cependant, lorsqu’on connaît un peu ces enfants qui sont poussés à la mendicité, il y a de quoi s’émouvoir. Pour la plus du temps, ils vous disent qu’ils n’aiment pas la vie qu’ils mènent et affirment que c’est par respect pour leurs parents.
Nos parents nous disent qu’ils nous forment à la vie dit Bouda. Il poursuit : « J’ai deux frères et trois sœurs qui travaillent dans la rue comme moi, si je les abandonne ils deviendront quoi ? ».
La cinquantaine, cheveux roux, habillé en touareg. « La rue nous est tout pour nous, elle est notre lieu de travail et notre logement… Qu’allons-nous devenir si on nous retire d’ici ?». Voilà la réponse apportée par l’un des parents qui difficilement répondait à la question de savoir si une ONG décidait de les prendre dans des foyers d’accueil afin de leurs trouver des emplois.
Ils aiment la rue, c’est leur univers, il leurs sera difficile d’abandonner.








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