Sémiologie d’affiche électorale saison 2 Candidat : Makandjou Pascal Irénée Koupaki





En 2006 après les 10 ans de Kérékou-2, le général président laissa le pays dans les mains de Yayi Boni. Le peuple béninois croyait avoir trouvé celui qui allait le délivrer des maux dont il souffrait. Après le changement, puis la refondation, Yayi Boni est en train de finir ses 10 ans.
Le pouvoir qui est venu en criant que «ça doit changer, ça peut changer et ça va changer» s’est révélé comme un pouvoir de tous les forfaits du Renouveau démocratique : attaques constantes contre les libertés, pillage des ressources publiques et des citoyens, braderie du patrimoine public, fraudes, tripatouillages électoraux, une administration est abîmée, une jeunesse en perte de repère.
La probité et le patriotisme, des valeurs cardinales pour relever et reconstruire un pays en berne, ont désertés le forum.
Voilà dans quelle situation, Yayi Boni veut laisser le Bénin.

Et pour le seul fauteuil présidentiel 33 impétrants dont Makandjou Pascal Irénée Koupaki, qui prêche le  « Le Renouveau démocratique, le Renouveau économique, le Renouveau des valeurs » 


Cette deuxième série d’analyse aura pour point de départ les interventions des présidentiables sur l’entretien « Moi, Président... » mais nous n’allons pas occulter les affiches des présidentiables qui feront une large place à la sémiologie de l’image et à la communication politique.

Le candidat KOUPAKI établit un contact intime avec l’électeur. Il personnalise sa relation avec ce dernier, il donne de la matière à la sémiologie.

Il adopte surtout une stratégie de symétrisassions en se définissant comme « un président-citoyen proche des préoccupations du peuple.

Makandjou Pascal Irénée Koupaki parle d’une «Nouvelle conscience» qui aurait manqué au niveau des populations pour l’accomplissement des objectifs de « changement et de refondation ».

 Après 8 ans de participation active au pouvoir de Boni Yayi, l’homme qui selon ses antagoniste aura du mal à se démarquer des nombreux scandales, Icc-services, Cen-sad, Sodéco, PVI, avion présidentiels, machines agricoles, etc… Prône la rupture.
 
Makandjou Pascal Irénée Koupaki se veut « le candidat du respect de la parole donnée, du refus de la fatalité, de la résistance, de la Réconciliation Nationale, du Rêve Réalisé, de la Résilience et de la Reconnaissance au peuple »

Analysant le spectacle auquel se livrent les prétendants à la marina, on note à propos du candidat que celui-ci est « faiseur de spectacle de part ses affiches et les messages qu’elles véhiculent, donneur de rêve et dispensateur de pleines et entière d’assurance ».
C’est un homme politique au sens propre du terme qui pose sur ses affiches de campagne, un show man, un leader. Avec lui, la « scène politique » est vraiment une scène. Face aux électeurs, c’est la routine.

Roger-Gérard Schwartzenberg parle de « l’autorité de routine, l’homme- orchestre, l’homme miracle, l’homme- fête. Tout est représentation ».
Ce constat est valable pour Makandjou Pascal Irénée Koupaki qui marque de son style la campagne présidentielle de 2016 au Bénin. Grâce aux recettes mijotées par sa cellule de communication, il a réussi à transformer en avantage l’handicap que pouvait constituer sa participation aux gouvernements successifs de Yayi Boni.

Sur certaines images de la campagne électorale, nous voyons un Makandjou Pascal Irénée Koupaki décontracté, en tenue simple. Ce qui l’a considérablement rajeuni et lui permet de séduire la franche des jeunes électeurs ; il est pour ceux-ci, en proie au chômage, à la misère et à la crise du système scolaire, le héros et le sauveur.

Jean- luc Parodi définit la communication politique comme un flux continu. Elle se déploie forcément dans le temps et est tributaire d’un plan. L’homme politique construit son discours et son image dans la continuité. Mais sa communication est modifiée par des « bruits » qui viennent des autres concurrents. En outre, toute communication politique va devoir intégrer les souvenirs de l’opinion publique, ses réactions, ses anticipations éventuelles. Dans leurs communications, les acteurs politiques posent des « actes lourds ». Un acte lourd selon Jean- luc Parodi, peut être défini comme une parole, un discours, une mesure ou une image qui cristallise le flux de communication. Par exemple, les images fortes des nombreux déplacements du candidat dans le Bénin profond, les images du candidat à côté d’une collégienne, et le message « Nos Enfants, notre Priorité », le candidat tenant un garçonnet souriant, les deux bras ouverts qui appellent à rejoindre le candidat  et une mère toute joyeuse debout à ses côtés.

Outre la présence de cet « enfant politique », le Nous est renforcé par le slogan de campagne  « Prenons Soin Des citoyens De Demain ».

Cette affiche électorale traduit la promesse de lendemains radieux comme l’illustrent les sourires et le regard des personnages.

L’enfant scrute l’avenir avec espoir et confiance, Makandjou Pascal Irénée Koupaki le regarde comme pour dire : nous (Makandjou Pascal Irénée Koupaki et lecteurs- électeurs) allons construire ce Bénin nouveau pour eux ( les enfants qui portent notre espoir et notre futur). Ce qui confirme la pensée selon laquelle on n’hérite pas de la terre de ses parents, on les lègue à ses enfants…
Et qui est illustrée par l’affiche de campagne ci-dessous :


   
Le message est clair : « Préservons la terre pour nos enfants »

Une autre affiche, un autre message :

Un regard qui communique, sur de lui-même, imperturbable.  Des ouï-dire  et donc  d’un décodage opéré par les citoyens, Makandjou Pascal Irénée Koupaki est incontestablement le candidat qui marque et marquera le plus les électeurs béninois de part ses affiches et les messages qu’elles véhiculent.

Makandjou Pascal Irénée Koupaki est le meilleur de tout l’offre politique que le Bénin a pour l’élection présidentielle de cette année 2016. L’homme de part ses talents oratoires, de part ses affiches de campagne.

Makandjou Pascal Irénée Koupaki à l’opposé du « technocrate » froid que fut l’homme, premier ministre sous Yayi Boni, distant vis-à-vis de ses concitoyens, le candidat Makandjou Pascal Irénée Koupaki, « PIK » comme aiment l’appeler ses amis a des talents de showman. C’est un homme de spectacle, qui transforme le terrain politique en scène. Il a une capacité à susciter, selon les circonstance, la fureur ou l’enthousiasme de la foule.
Il y a chez « PIK », une démarche intimiste vis-à-vis de ses concitoyens. Cela apparait à travers ses affiches électorales, notamment au niveau du code plastique avec le cadrage rapproché et au niveau du message linguistique avec le slogan « Avançons… ».. Les modalités énonciatives renvoient au régime allocutif avec la recherche de la fusion entre Makandjou Pascal Irénée Koupaki et ses citoyens, illustrée par l’emploi du « nous », « Je » (Makandjou Pascal Irénée Koupaki) et « vous » (électeurs).

Bâtir ensemble le Bénin nouveau, le terme rassembleur comme « ensemble » nous fait dire que petit à petit, le candidat construit avec ses compatriotes sa victoire, pourvu que le peuple le suit dans sa conviction à « Bâtir, un Bénin apprenant, entreprenant et innovent »

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